Le Kenyatta International Convention Center (KICC) de Nairobi, au Kenya, a accueilli depuis le lundi 27 mai 2024, la 59e édition des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD). Cet événement majeur, consacré à faire le bilan de l'année écoulée et à tracer les sillons de l'avenir, a été marqué par une cérémonie d'ouverture de haut niveau le 29 mai 2024. La cérémonie a rassemblé de nombreux chefs d'État africains, dont ceux du Kenya, de la Somalie, du Congo, du Lesotho, du Zimbabwe, et de la Namibie, ainsi que des personnalités venues des quatre coins du monde.

La République de Djibouti était représentée par le Ministre de l'Economie et des Finances, M. Ilyas Moussa Dawaleh, accompagné du gouverneur de la Banque Centrale de Djibouti, M. Ahmed Osman Ali, et de l'ambassadeur de Djibouti au Kenya, M. Yacin Elmi Bouh.

Le thème central de cette édition a été « La transformation de l’Afrique, le Groupe de la Banque africaine de développement et la réforme de l’architecture financière mondiale ». Au-delà de ce sujet, les discussions ont abordé des questions d'actualité telles que la célébration du 60e anniversaire de la Banque et la succession de l'actuel président de la BAD, dont le second mandat se termine en 2025.

Le président du Kenya, William Samuel Ruto, a souligné que ces Assemblées annuelles intervenaient à un moment crucial pour le développement de l'Afrique. Il a évoqué la forte adhésion des nations africaines à l'Agenda 2063 de l'Union Africaine, témoignant d'une intention collective de transformation radicale des économies africaines et de réalisation des objectifs de développement durable.

Il a toutefois mis en exergue les défis posés par une architecture financière mondiale mal alignée avec les aspirations africaines. "L'architecture financière préconisée pour l'Afrique devrait intégrer les problèmes de développement les plus difficiles du continent, notamment la durabilité de la dette et les vulnérabilités climatiques, afin de permettre la réalisation des ODD et des engagements de l'Agenda 2063," a-t-il estimé.

Cette 59ème Assemblée annuelle de la BAD et la 50e Assemblée du Fonds africain de développement (FAD) ont offert une plateforme pour discuter de la réforme de l'architecture financière mondiale, de la vision de la Banque à 60 ans, et des stratégies de financement nécessaires pour la transformation de l'Afrique dans un contexte financier mondial en mutation. Ces réformes ont été d'autant plus urgentes que l'Afrique aura besoin de 13.000 milliards de dollars par an pour atteindre les ODD d'ici 2030.

Les gouverneurs de la Banque ont partagé leurs expériences sur les progrès réalisés, les principaux obstacles rencontrés, et les réformes entreprises pour les surmonter. Ils ont discuté également de l'impact du système financier mondial actuel sur le financement de leurs ambitions de transformation structurelle et des réformes proposées pour l'architecture financière internationale.

Ces travaux des Assemblées annuelles de la BAD, qui vont se poursuivre jusqu'au 31 mai, vont annoncés comme une étape cruciale pour tracer la voie de l'avenir économique du continent africain.

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